La délégation du SNALC Lorraine a été reçue le vendredi 13 décembre dernier en audience auprès de M. le Recteur de l’académie de Nancy-Metz.
Le SNALC Lorraine a insisté sur les impacts négatifs de la réforme du lycée qui perdurent depuis 2018, notamment la mise en concurrence des disciplines entre elles, le contrôle continu qui contribue à marginaliser les enseignements du tronc commun et à fragiliser les matières enseignées en option. Plus récemment, au collège, la réforme du choc des savoirs s’inscrit dans la même logique aux conséquences délétères pour l’école publique et ses personnels.
Dans ce contexte, le SNALC Lorraine a alerté, entre autres, sur la situation des professeurs de Lettres classiques particulièrement malmenés, au collège comme au lycée. M. Le Recteur, sensible à cette problématique, nous a rappelé qu’aucun chef d’établissement n’est en droit de supprimer l’enseignement du latin ou du grec de sa propre initiative ni de consacrer les moyens alloués aux langues anciennes à une autre discipline. Cependant, le SNALC Lorraine a fait remarquer que les pertes d’options sont en général irréversibles ! M. Le Recteur a souligné par ailleurs la situation globale marquée par la baisse démographique dans notre académie ainsi que l’état inquiétant des finances publiques. Cela ne laisse pas augurer des jours radieux …
Le SNALC Lorraine a demandé un bilan du Pacte dans notre académie. Il nous a été confirmé que la montée en puissance du Pacte s’est faite au détriment des dotations en HSE, en baisse, et que l’accent avait été mis en cette année scolaire sur le dispositif RCD. Le SNALC Lorraine a exprimé son opposition à ce que les remplacements de courte durée soient désormais réservés aux enseignants pactés, y voyant une stratégie de l’administration pour forcer les agents à se «pacter», et a démontré que cette mesure ne saurait contribuer à régler le problème du manque d’attractivité du métier, loin s’en faut.
Enfin, le SNALC, par la voix de son secteur national dédié aux Principes et Valeurs de La République, a exprimé ses inquiétudes quant à l’application du principe de laïcité à l’école. L’augmentation significative des contestations d’enseignement, parfois virulentes, ayant pour corollaire une autocensure grandissante des enseignants, appelle, selon le SNALC, à une mobilisation de tous les acteurs de la communauté éducative sur ce principe. Dans ce cadre, les référents laïcité en établissements scolaires jouent un rôle crucial de diffusion d’informations fiables ainsi que de soutien auprès des collègues. Développer ce réseau de référents dont la mission est basée sur le volontariat, s’avère donc très important. C’est pourquoi le SNALC a suggéré de mettre en place des ateliers entre pairs à destination des référents laïcité en EPLE dans l’académie, lors desquels ils pourront échanger sur leurs pratiques et partager des retours d’expérience. En outre, le SNALC a demandé combien de personnels de l’académie de Nancy-Metz avaient effectivement reçu une formation sur cette question: M. Le Recteur a confirmé que 70 % des personnels ont été formés à la laïcité en cette fin d’année et que 100 % devraient l’être d’ici juin 2025.
Cette audience a également été l’occasion pour le SNALC Lorraine d’exposer des situations particulières de collègues en souffrance et d’œuvrer à des solutions pour les résoudre. Plus que jamais, vous pouvez compter sur le SNALC Lorraine pour vous défendre.
